Pour faire connaissance avec le recueil poétique canto
humilde / humble chant, voici tout d'abord le texte de
la quatrième de couverture :
"Ainsi,
sans bruit, sans éclat, entend-on le chant de ceux qui n’ont
pas de voix, ou qu’on ne veut pas entendre, parce qu’ils
naissent, vivent et meurent trop humbles pour qu’on y prête
attention. Et eux-mêmes finissent par croire qu’ils ne sont
rien. Que ce rien n’a rien à dire. Ainsi entendrait-on
peut-être le chant de ceux qui, après être nés, après avoir
vécu, restent encore trop humbles dans la mort. Et ce chant
couché – sans monter vers le ciel comme font les chants ?
sans se dresser comme font les humbles quand ont les écrase,
et quand ils ont encore un peu de force pour se dresser ? –
ce chant couché sur la terre latino-américaine, sur la terre
colombienne, posé comme une brume qui ne pourrait que se
défaire, se disperser dans l’air sans y laisser de trace, ce
chant presque muet se fait ici entendre."
... Et un
extrait de la préface
de
Juan Sebastián Rojas, écrivain, éditeur et
universitaire colombien :
"L'écriture
de Philippe Pratx est une descente dans la cruauté des
Tropiques, qui met du baume au cœur par le biais d’une
grande maîtrise de l'art poétique, au service de la vie de «
la multitude infinie des désespérés », comme écrivait Léon
Bloy. Son style s'écarte des pamphlets ou de l'enthousiasme
du « civilisé voltairien » à l'égard des « bons sauvages ».
Bien au contraire, il est au plus près d'un regard de poète
des abîmes d'où surgissent les monstres des printemps
latino-américains." |