Présentation - L'Inventaire du coffre aux épices - Azalaïs - Une faiseuse de fantômes
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  L'Inventaire du coffre aux épices

 

   L’Inventaire du coffre aux épices est une pièce à quatre personnages, cinq comédiens. Un vieux couple : Elle, tétraplégique et muette ; Lui, son mari. Une voisine. Son fils, qui ne fait que deux très brèves apparitions.

   Le lieu : la cuisine d’une maison de ville… une ville en terres d’Oc… Une cuisine des années 50.

   Lui entreprend de préparer un massala d’épices, comme le faisait son épouse lorsqu’elle était valide. Il s’attelle à la tâche, méticuleusement. Sa femme, en aparté tout au long de la pièce, nous livre ses commentaires, ses pensées, mais aussi la lecture du journal dont son mari tourne les pages devant elle. La voisine vient plusieurs fois leur rendre visite.  

À travers ce journal, les bruits de la ville qui entrent par la fenêtre ouverte, les chansons que l’on entend, le vieillissement de la voisine, et de son fils (interprété d’abord par un enfant, puis un adulte vieillissant)…, on constate que le temps, quasi figé pour le couple, passe autour d’eux sur un tout autre rythme, jusqu’à la pandémie récente.

   Au-delà des quelques clins d’œil à Beckett, au-delà du dérisoire, de l’absurde, de l’étrange, la pièce porte un regard humble sur la vie, sur le monde…


Extrait

   ELLE, tandis que le vieil homme ouvre le récipient et en observe le contenu, avec un sourire. Ça, cette senteur-là, cet effluve de terre ocre qui a séché après la pluie, qui garde encore de la pluie un bon goût du ciel. « Comme un soleil », hé hé hé ! Cette amertume égayée par telle bourrasque de poussières dorées, le vent du soir qui laisse traîner ses doigts comme traces de lézard sur le sentier – oh, une bien timide, une bien discrète bourrasque, de celles dont la force est tout juste suffisante pour effacer, et pas avant plusieurs passages, la trace des queues de lézards dans la poussière des sentiers – cette senteur-là où Surya, le Soleil, a aussi sa part de besogne, et il a bien fallu qu’il fasse de belle besogne, sérieuse, minutieuse, appliquée, non pas tant pour laisser un peu de sa flamme, mais surtout pour que la poudre soit si sèche et si fine, si fine que je l’imagine comme un pollen entre mon pouce et mon index. Cette senteur : celle du curcuma. Comment pourrais-je m’y tromper ?


Création

de l'artiste Diana Auzou pour illustrer L'Inventaire du coffre aux épices.
Cliquer sur l'image pour accéder au grand format :

Visibilité réduite


Bande son

   La pièce est ponctuée d'xtraits de chansons, qui s'échelonnent de décennie en décennie, à partir des années 1950. Voici les chansons en question...

   Si tu t'imagines - Juliette Gréco

 

   Wight is Wight - Michel Delpech

 

   La Maison près de la fontaine - Nino Ferrer

 

   Un autre monde - Téléphone

 

   Désenchantée - Mylène Farmer

 

   Comptine d'un autre été - Yann Tiersen

 

   Stupeflip Vite - Stupeflip

 

   Lo Boier - Traditionnel occitan interprété ici par le groupe Samaïa

 


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