Présentation - L'Inventaire du coffre aux épices - Azalaïs - Une faiseuse de fantômes
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  Une faiseuse de fantômes

 

   Une faiseuse de fantômes est un « conte dramatique », en quatre actes et un épilogue. L’ensemble se situe dans une forêt où Lidvina, personnage principal, communique avec l’homme qu’elle aimait, peut-être assassiné, réduit à l’état de présence fantomatique. Elle va rencontrer divers personnages : un mauvais poète suicidaire, une jeune et belle danseuse, un « couple » constitué d’un gynécologue et de la patronne d’une entreprise de pompes funèbres. Elle décidera, ou non, de fantomatiser à leur tour ces hommes et femmes, en recourant à ce que, dans son enfance, sa grand-mère, agabbadora sarde, lui a enseigné.

S’il est souhaitable qu’Azalaïs soit mis en scène et interprétée sur le mode expressionniste, celui-ci devient impératif pour Une faiseuse de fantômes.

   Un conte, intitulé L’Antiquaire du vieux Prague, de l’auteur fictif Gaspar Sokol, est mis en abyme dans la pièce, approfondissant jusqu’au vertige la manière dont l’œuvre aborde les rapports entre vie et mort, entre les êtres, entre les désirs, les rêves et les actes… Le tout entre frayeur, poésie, dérision, caricature satirique…


Personnages

LIDVINA[1] : la faiseuse de fantômes

GÉLI : présence fantomatique

L’HOMME À LA CORDE

LA DANSEUSE

LA CROQUE-MORT

LE GYNÉCOLOGUE

   L’action se situe dans une forêt. Le décor est de style expressionniste (penser à De l’aube à minuit, Le Cabinet du docteur Caligari, , au théâtre de Carl Sternheim, Reinhardt Sorge…)

Vers le devant de la scène, un tronc abattu est au sol, près de sa souche.

   Le jeu des acteurs s’inspirera aussi de l’expressionnisme théâtral ou cinématographique des années 1920.


 

[1] Prénom occitan, prononcer lidvinò ou lidbinò, en accentuant l’avant-dernière syllabe.


Extrait (de l'acte premier)

   LIDVINA – Je ne comprends pas, Géli, mon ange… Il est reparti… Les osselets ne sont pas gent docile. Oh ! Tant qu’il s’agit de jeu, là, oui. On les apprivoise, on les fait sauter comme des puces de music-hall, et ils semblent apprécier. On les félicite quand c’est nous-même qu’il faudrait féliciter pour notre dextérité. Cabotins sur les bords. Alors là, ça ne les dérange pas de se traîner dans la poussière, et de faire des écarts, et de s’escamper par-dessus les rambardes de la dignité. Pourvu qu’on s’amuse d’eux. Drôle de caractère, vraiment, je vous jure, les osselets ! Ils préfèrent qu’on se joue d’eux plutôt que d’être traités respectueusement, avec une profonde déférence, même. Ce pour quoi ils existent, vraiment, eux qui ont – si j’ose dire – un pied dans l’au-delà et l’autre dans notre monde, qui tiennent de la vie et de la mort. Intermédiaires entre nous et vous, Géli, toi et tes semblables. Ce pour quoi ils existent : leurs pouvoirs de clairvoyance et de divination. Leur vocation d’entremetteurs par qui communique l’incommunicable, par qui s’interprète l’ininterprétable. Des oracles, ça se révère, on les craint avec tendresse, avec espoir, sans haine.

 


Création

de l'artiste Diana Auzou pour illustrer Une faiseuse de fantômes.
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L'Injuste milieu


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